TEODICEA – Il Mondo Esausto
Italie, 2024, (46:27)
Il Mondo Esausto est le premier album de Teodicea, né à l’initiative de l’ancien claviériste de Aliante (sur les 2 premiers opus du groupe), Enrico Filippi. Ce dernier, rejoint par Jacopo Morandi à la basse et de Giacomo Putrino à la batterie et aux percussions, a ainsi pu poursuivre son parcours musical, resté inachevé au sein d’Aliante sans que l’on en connaisse trop les raisons d’ailleurs. Ce « monde épuisé » est la vision de ces trois musiciens sur le monde contemporain, qui tend à donner puis engloutir les émotions de l’être humain, rendant ce dernier toujours plus affligé par le sentiment d’impuissance face à l’impossibilité de concrétiser ce que son esprit conçoit ou désire.
Ce qui caractérise ce premier album, c’est un souffle cinématographique évident qui habitent les 9 morceaux (comme autant de « bandes sonores »), dans le but de décrire chaque moment d’une journée typique, du réveil au coucher. En écoutant Il Mondo Esausto, chacun d’entre nous appréhendera de manière très personnelle l’émotion et le sentiment que chaque morceau suggère : frénésie, délicatesse, frustration, résignation, espoir, joie. L’auditeur est accompagné dans ce tourbillon émotionnel, que personne ne peut nier avoir vécu à plusieurs reprises dans sa vie. Musicalement, les magnifiques mélodies de ces envolées instrumentales, portées par une solide section rythmique, sont logiquement mise en forme par des claviers pluriels et inspirés qui tissent des atmosphères très prégnantes, tour à tour mélancoliques ou festives. Au final, voici une œuvre de tout premier plan, lumineuse en diable !
1. 777 (5:35)
2. Gioia E Risoluzione (6:33)
3. L’Ineluttabile (5:43)
4. Weltschmerz (5:44)
5. Ripresa Di Coscienza (4:42)
6. Intro 442 (4:42)
7. Lofoten (3:38)
8. Punto Di Fusione (3:18)
9. Il Viaggio Del Moro (6:32)