LA MASCHERA DI CERA – S. E. I.
Italie, 2020, papersleeve (45:01)
Quelle bonne surprise que ce sixième album de La Maschera Di Cera ! L’une des formation phare du progressif italien des années 2000 rompt là un silence de près de sept ans, et c’est ce qui s’appelle un retour gagnant. Le trio fondateur Fabio Zuffanti (basse), Agostino Macor (claviers) et Allessandro Corvaglia (chant), cette fois accompagnés par Paolo Tixi (ex-Il Tempio Delle Clessidre) à la batterie et Martin Grice (Delirium) aux saxs et flûte, n’a visiblement rien perdu de son inspiration. Aux travers de ses trois longs titres (dont une suite de 21 minutes), le groupe revient à ses fondamentaux après l’expérience conceptuelle de Le Porte Del Domani (prolongation officieuse du mythique Felona e Sorona de Le Orme), avec toujours cette formule instrumentale singulière sans guitare, mais avec une basse mise en avant et de grandes louches de claviers analogiques. L’on reconnaît vite ce rock progressif puissant aux développements volontiers mystérieux et tortueux, mais S.E.I. sait surprendre en dévoilant un visage à l’occasion plus lumineux et mélodieux. Et le programme est aussi riche que captivant : compositions labyrinthiques mais parfaitement construites, grandes envolées de Mellotron, chant lyrique et habité dans la grande tradition italienne, touches jazzy, batterie plus dynamique que par le passé, et plus encore… Avec ce qui constitue d’ores et déjà un des sommets de sa discographie, La Maschera Di Cera frappe fort et à l’instar du dernier Wobbler démontre (si besoin était) qu’en matière de progressif symphonique l’on peut encore produire de grandes choses…
1. Il Tempo Millenario (21:43) :
– i. L’anima in Rovina
– ii. Nuvole Gonfie
– iii. La Mia Condanna
– iv. Scparazione
– v. Del Tempo Sprecato
2. Il Cerchio del Comando (9:57)
3. Vacuo Senso (11:01) :
– i. Prologo
– ii. Dialogo
– iii. Nella Rete dell’Inganno
– iv. Il Risueglio di S
– v. Ascensione
