LARS FREDRIK FRØISLIE – Fire Fortellinger
Norvège, 2023, (46:53)
Premier album solo de Lars Fredrik Frøislie, claviériste de Wobbler ! Fire Fortellinger offre un prog typiquement seventies que Frøislie a composé, la plupart du temps seul, pendant la pandémie. Sans cette dernière, une grande partie de ce matériel musical aurait probablement fini sur un nouvel album de Wobbler – mais passé à la moulinette de Wobbler et avec des paroles en anglais. En d’autres termes, il s’agit d’un album brut, aussi spontané que possible, qui ne subit pas trop de traitements. Essayer de préserver l’impulsivité – une grande partie de ce que vous entendez est improvisé, et des prises uniques (de préférence avec des erreurs de jeu et des cordes de piano qui se cassent et autres). Essayer de préserver l’aspect humain dans une large mesure, en évitant les click tracks, l’auto-tune, le MIDI ou trop de technologie. Attendez-vous à beaucoup de vieux claviers analogiques comme le cembalo, le Mellotron, le MiniMoog, le Yamaha CP70 et l’orgue Hammond. Quatre morceaux, quatre histoires. Le premier titre, “Rytter Av Dommedag”, a pour thème le Ragnarök, lorsque le roi Rakne se réveille dans son grand tumulus à l’extérieur de Romerike et, avec les anciens Dieux, crée un véritable désordre. La deuxième chanson, “Et Sted Under Himmelhvelvet”, est onirique et pourrait se dérouler dans un jardin de la Renaissance près de Florence ou en Arcadie. Mais en principe, elle peut se dérouler n’importe où, là où l’on se sent bien. Il s’agit en partie d’un voyage dans un endroit où l’on a l’impression d’être déjà venu, mais où l’on découvre que des ancêtres y ont vécu il y a longtemps. La troisième composition, “Jærtegn”, s’ouvre avec frénésie sur un cheval et une charrette traversant la forêt à toute allure. Le chariot se renverse en même temps qu’une éclipse solaire, et les cavaliers deviennent d’éternels vagabonds dans la forêt obscure, où ne percent que de temps à autre une lumière issue de sortes d’aurores boréales, alors qu’ils tendent vainement les bras vers le soleil dans l’espoir de retrouver le chemin de la maison. Le dernier morceau, “Naturens Katedral”, dépeint les montagnes norvégiennes en hiver, où le froid est glacial et où les blizzards et les avalanches abondent. C’est aussi une recherche de l’époque révolue où la vie était plus simple dans la nature…
1. Rytter Av Dommedag (16:57)
2. Et Sted Under Himmelhvelvet (6:54)
3. Jærtegn (6:28)
4. Naturens Katedral (16:37)
