ESTHESIS – The Awakening
France, 2020, digipack (59:39)
Un EP publié l’an dernier, tiré à seulement 100 exemplaires, épuisé aussi vite qu’il était apparu et devenu de fait une très prometteuse carte de visite. Voici les premiers pas de ce groupe toulousain dans le microcosme progressif, premiers pas qui trouvent aujourd’hui un formidable écho avec The Awakening. Inutile de dire, au regard de ce qui vient d’être dit, que ce dernier était très attendu et qu’il répond avec brio à tous les espoirs. Autour d’Aurélien Goude, son leader, Esthesis développe un progressif globalement floydien, en ce sens qu’il bénéficie d’un formidable travail sur les atmosphères. On pourra également parler de prog cinématique, mais ce serait réduire l’incroyable potentiel de ce premier album. Au programme, 6 compositions (16, 8, 10, 8, 6 et 9 minutes) qui explorent toutes les facettes du prog symphonique, tel qu’on peut le retrouver, dans le désordre, chez Airbag, Marillion (dernière époque), Millenium, ou le Porcupine Tree des années 90. Le chant de Aurélien Goude évoque d’ailleurs assez souvent celui de Steven Wilson, tandis que les parties de piano renvoient plutôt au Kate Bush de Aerial. Et comme le tout est parfaitement maîtrisé et porté par des mélodies travaillées, The Awakening impose son charisme à tous ceux qui désirent effectuer des voyages intérieurs et qui, par conséquent, pourront s’extraire, le temps d’une heure, de ce monde devenu fou…
1. Downstream (16:31)
2. No Soul To Sell (8:33)
3. High Tide (10:35)
4. Chameleon (8:06)
5. The Awakening (6:26)
6. Still Far To Go (9:28)
