THIEVES’S KITCHEN – Genius Loci
Royaume-Uni, 2019, digipack (53:54)
C’est un grand plaisir que de retrouver la formation anglo-suédoise pour un nouvel opus après le fantastique The Clockwork Universe (2015). Malgré les attentes, Genius Loci ne déçoit pas même s’il met peut être plus de temps pour dévoiler ses charmes que ses prédécesseurs de par une substance mélodique moins immédiatement accrocheuse. La recette musicale de Thieve’s Kitchen n’a pourtant pas fondamentalement évoluée depuis la rupture de The Water Road, à savoir l’heureux mariage d’un progressif symphonique nourri de claviers analogiques avec un jazz-fusion aux saveurs canterburiennes. Mais passé ce premier cap, difficile de résister aux envolées de la guitare véloce de Phil Mercy, aux nappes de Mellotron et au Rhodes de Tomas Johnson, ou à la voix profonde et très reconnaissable d’Amy Darby. Aux côtés de ce trio-noyau dur, on retrouve la section rythmique de choc constituée de Johan Brand (Anglagard) et de Paul Mallyon (ex Sanguine Hum), mais aussi la flûte toujours délicieuse d’Anna Holmgren. Densité de l’écriture, magie des sonorités, production impeccable, tout concourt à faire de ce septième album une réussite, avec comme point d’orgue une nouvelle superbe suite de 20 minutes, “The Voice Of The Lar”. Formation discrète, médiatiquement parlant (elle s’autoproduit et ne donne pas de concert), Thieve’s Kitchen affiche depuis plus de dix ans une remarquable constance, et Genius Loci fournit une nouvelle et éloquente preuve de son talent unique.
1. Eilmer (9:33)
2. Uffington (11:35)
3. The Poison Garden (3:50)
4. The Voice of the Lar (20:06)
5. Mirie It Is (8:52)