EYE 2 EYE – Lost Horizon
France, 2025, digipack (51:22)
On le répète à chacune des sorties du groupe francilien, mais il serait temps que celui-ci récolte enfin les fruits de son talent et de sa persévérance. Eye 2 Eye, avec ce sixième opus, semble avoir enfin trouvé un équilibre, notamment au niveau de son personnel. Cette stabilité, qui est certainement le préalable à une plus grande exposition médiatique, s’articule dans un premier temps autour de son noyau dur que sont les frères Pègues (Didier et Bruno) et Philippe Benabes. Mais c’est aujourd’hui la présence du nouveau chanteur, le Gallois Paul Tilley, qui nous invite à l’optimisme; celui-ci possède en effet une voix intense et s’avère un narrateur passionné, auquel on ne pourra bien sûr pas reprocher un quelconque accent anglais défaillant…
Musicalement, le groupe reste fidèle à un progressif ambitieux combinant des éléments symphonique et néo, évoquant de fait parfois Pink Floyd ou IQ (voire Pallas), mais a néanmoins un peu durci son propos sur Lost Horizon, plus fourni que par le passé en riffs de guitare puissants. La structure des morceaux, faite de rebondissements et également de superbes interventions de claviers et de violon, permet à l’auditeur de prendre conscience du grand talent de compositeur de Didier Pègues, musicien torturé (maladivement perfectionniste plutôt) et homme d’une simplicité des plus sympathiques. Lost Horizon possède tout pour attirer le plus grand nombre autour de son propos pertinent et de ses paysages sonores d’une indéniable profondeur progressive… Bravo !
1. Garden Of Eden (9:40)
2. The Letter (6:53)
3. Meadows Of Silence (12:03)
4. Lost Horizon (Ghosts Endgame) (22:45)
